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vendredi 16 avril 2010

Radioactif - 2

- Et ce mec bizarre là ? Encore un des récupérateurs ?
Wilhem se tourna légèrement afin de pouvoir jeter à coup d'œil à l'homme indiqué par son compagnon. Il se redressa vers son ami et lui pris la bouteille.
- Ha non. C'est Doc Ievseï, pas un gars des récupérateurs. Wilhem pris une rasade et rendit la bouteille.
- Il est déjà là depuis un moment.
Wilhem attrapa une cigarette de son paquet, en tendit une au jeune qui veillait avec lui. La nuit était sombre, silencieuse. La poignée de stalkers présents sommeillaient, rassemblés autour de quelques feux. Wilhem regardait encore à la dérobée le seul homme resté seul. Ce dernier regardait le ciel. Les étoiles étaient belles, un cadeau de la Zone peut être. Elle pouvait presque être agréable. Le docteur se releva, farfouilla un peu dans son sac pour sortir de quoi fumer. Wilhem et le jeune eux avaient finit, et jetèrent leurs mégots dans les flammes.
- Et non, il est pas si bizarre que ça. Pas plus que nous.
- Hein, tu le connais ?
- Non, mais je connais son histoire. Comme tous les gars présents ici tu sais.
Et Wilhem enchaina. Le docteur, enfin Ievseï, était vraiment un docteur. En philosophie, de l'université Ломоно́сов, de Moscou. Qu'est ce qu'il foutaient ici ? Et bien la Zone, elle nous appelait tous, d'une manière ou d'une autre. Ce mec là, il devait se poser trop de questions. Et la came avait pas du l'aider. La Zone, il avait du la rêver, la voir avoir avant même de savoir qu'elle existait ici, dans l'enfer de Tchernobyl. Ses visions hallucinées lui indiquaient clairement qu'un seul endroit de cette foutue planète était fait pour lui, et il l'avait bien compris. Il n'empêche que le docteur avait mal tourné, là bas, à Moscou, surement à cause de la came. Lui, si tu lui demandait, il te raconterait que la régulière de son dealer s'était entichée de lui. Enfin dans tous les cas, cela avait été le déclic. Il devait fuir, un chef de la mafia voulait sa peau. Et où fuir, si ce n'est ici, dans cette putain de Zone? Si tu veux mon avis, on a tous fuit quelque chose, mais la Zone n'est pas un abris, seulement un sauf conduit, un dernier sursaut avant la fin.
Le nouveau sursauta quand il se rendit compte que Ievseï était juste derrière lui. Il s'installa a coté des deux stalkers sans dire un seul mot. Wilhem repris une rasade de vodka.
- La nuit est belle non ?
- Oui Doc Tank. Une belle nuit.
Le Doc passa son joint à Wihlem, qui lui confia la vodka. Le Doc resta un petit moment à regarder le ciel. Il ne repartit dans la forêt que bien plus tard, le joint étant éteint depuis maintenant longtemps, la bouteille vide, laissant les deux compagnons seuls avec les dernières braises.
Le nouveau demanda alors « Et pourquoi Docteur Tank » ?
Wihlem répondit qu'on ne pouvait pas traverser les anomalies comme lui le faisait sans avoir un foutu blindage.

vendredi 28 août 2009

Radioactif - 1

Van ramassa au sol une autre poignée de gravillons. Il les jeta d'un geste ample juste au delà du petit buisson. Les pierres suivirent une courbe avant de retomber s'éparpiller sur l'herbe. Elles touchèrent le sol en soulevant de nombreuses éclaboussures. On pouvait voir les petites gerbes liquides s'élever et retomber, en faisant, naitre sur la terre rocailleuse des ondes glissantes. Elles se croisaient et s'entrechoquaient, les rochers, la terre, les mottes et l'herbe se tordaient tous sous des formes de vaguelettes liquides. Peu à peu, le sol devant eux retrouva le calme, tel un étang n'ayant jamais perdu sa tranquillité.

« Et bien, moi qui rêvait justement d'un bonne baignade! » Van se retourna vers son cousin, accroupi quelques mètres derrière lui.

« Et bien plonge, cela n'attend que toi. Mais moi je persiste à trouver déplaisante l'idée de barboter dans la terre et la rocaille. » Van se redressa. Il pouvait voir la petite prairie qui s'affaissait une centaine de mètres plus loin sur un lit de ruisseau embroussaillé. Elle avait, la perturbation passée, un aspect des plus normal. Sacha s'était foutu sur son séant, il farfouillait son sac à la recherche de quelques victuailles. Van le rejoignit. « Je pense que nous n'avons plus qu'à rebrousser chemin. Le bois sur le coté ne m'ispire pas plus que cette bizarrerie. » Entre deux bouchées de saucisson, son cousin parvint à lui répondre.

« Quel endroit étrange tout de même. Heureusement que tu as toujours été prudent, Van. Moi j'aurai passé à travers comme un con. » Ils partagèrent le reste du saucisson et un de café froid. « Rentrons au camp avant la nuit. Ce n'est pas aujourd'hui que nous trouverons notre passage vers des montagnes d'or. » Van serra son sac à dos, et avant d'emboiter le pas sur Sacha qui partait, jeta un dernier coup d'œil vers la prairie. Rien ne pouvait faire penser au phénomène dont ils avaient été témoins.

« Ni même demain, d'ailleurs » chuchota t-il en marchant.